Publication du mémoire
Mémoire de fin d’études
Réalisé en vue de l’obtention du diplôme d’Ostéopathe D.O.
Présenté le 28 mai 2010 à l’institut Toulousain d’OstéopathiePublié le 28/05/2010 sur ScienceLib.fr
« Influence des ligaments suspenseurs du péricarde dans l’inspiration maximale de l’apnéiste »
Mention Félicitation du Jury
Réalisé par
Kevin Provenzani Ostéopathe D.O.
Résumé
L’objectif de ce travail a été d’étudier l’influence du système ligamentaire suspenseur du péricarde sur la descente du diaphragme lors de l’inspiration maximale de l’apnéiste. Il s’agit d’une étude clinique expérimentale sur une population de 26 apnéistes âgés de 20 à 57 ans, en bonne santé, sans pathologie pulmonaire et sans traitement particulier.
L’étude s’est déroulée sur deux séances. La première permettant de déterminer un coefficient de descente du diaphragme (CDD), afin d’objectiver les effets du traitement des ligaments étudiés sur la capacité inspiratoire, la seconde permettant d’observer les effets à distance, sur une période dépendant de la disponibilité des apnéistes.
La détermination de ce coefficient est basée sur la comparaison des volumes développés par l’inspiration diaphragmatique (cage thoracique immobilisée par sanglage) en position de relâchement des ligaments (décubitus), avec celle où les ligaments seraient susceptibles d’être en tension d’étirement (position de Trendelenburg).
Le paramètre majoritairement étudié et comparé dans cette étude, est la capacité inspiratoire mesurée debout, par un spiromètre, permettant de réaliser des EFR (exploration fonctionnelle respiratoire).
Les résultats obtenus
L’étude montre une tendance des ligaments suspenseurs du péricarde à restreindre la capacité inspiratoire diaphragmatique chez 62% de la population étudiée.
Également elle dégage une certaine tendance du traitement à permettre un gain positif significatif. Le traitement semble avoir un effet principalement chez les apnéistes dont l’entraînement est inférieur à 1,8 entraînement par semaine. Il semblerait également, que le traitement ait statistiquement moins de chance d’avoir un effet sur les patients présentant soit une dysfonction de l’œsophage ou/et soit une courbure rachidienne à type de dos plat.
La moyenne des gains positifs en capacité inspiratoire, chez les patients de la population étudiée ayant eu des gains positifs significatifs (62 %), est de 9,1 % avec un maximum à 22,3 % et un minimum à 4,1 %.
La détermination du CDD reste peu concluante quant à l’état actuel du protocole.
De nouveaux axes de traitements préventifs
L’étude présente de nombreux biais et ne peut avoir qu’une valeur d’orientation. Néanmoins, cette réflexion sur les rôles de ces ligaments suspenseurs dans le corps humain, les implique de manière hypothétique dans la protection du diaphragme, le changement d’appui de ce dernier lors de l’inspiration, comme facteur favorisant de la micro-vascularisation du cœur et dans la mise en place lors de la croissance de déformations comme la scoliose, la maladie de Scheuermann et les pectum excavatum & carinatum, ainsi que dans la mise en place des courbures rachidiennes.
Ces hypothèses ouvrent peut-être le champ de l’ostéopathie à de nouveaux axes de traitement notamment à visées préventives sur les déformations précédemment évoquées.
Enfin, sont détaillés, la description et l’hypothèse biomécanique d’un protocole inspiratoire mis au point par le travail spirométrique, dont l’objectif est d’augmenter la capacité inspiratoire.
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L’intégralité du mémoire est disponible sur sciencelib.fr :
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